Comprendre une idée ne force pas à l’adopter

Le monde des idées est vaste. Certaines idées sont obscures parce qu’elles nous sont inconnues. D’autres se révèlent à notre conscience de manière si subites qu’on a un sursaut. Les idées de peur par exemple.

Tous les jours je suis en contact volontaire avec les idées. Je les sélectionne un peu comme si j’étais dans une grande bibliothèque. J’évite certaines familles d’idées. Celles qui me fragilisent par exemples, je préfère les éviter.

Nous ne sommes pas l’idée que nous avons.

On peut changer d’idée. On peut en adopter une et en rejeter pleins d’autres. Ou l’inverse. Il m’arrive d’avoir une idée intrusive. C’est souvent le cas avec une nouvelle idée. Elle se manifeste, s’installe, je l’accueille et elle se développe. Une idée qui se développe devient souvent un monde de pensées. Et si elles sont plaisantes, c’est facile de nous y vautrer.

Plusieurs sessions de concassages d’idées peuvent se transformer en sessions de pensées intrusives. Toxiques même. C’est normal que ça arrive à l’occasion si on fait des exercices de ce genre là. Ce n’est pas un drame. Il suffit de nous réorienter dans la bibliothèque. Choisir volontairement des idées moins alarmistes.

En quoi ça aide de jongler avec des idées?

Depuis quelques années déjà que je m’exerce à jongler avec des nouvelles idées presque tous les jours. Un des effets les plus positifs que j’y trouve c’est le fait que j’ai une meilleure attitude face aux idées intrusives. Ce n’est pas parce que je pense à quelque chose que je suis cette chose. Je fais une distinction entre l’idée que je me fais de quelque chose, cette chose-là et moi. L’idée que je me fais de l’arbre n’est pas l’arbre et je ne suis pas l’arbre non plus. C’est comme un jeu.

4 réponses à “Comprendre une idée ne force pas à l’adopter”

  1. Avatar de mary
    mary

    Jour après jour, ton blog devient de plus en plus beau. 🙂

    1. Avatar de Pierre

      Merci Mary, j’apprécie ton appréciation 😀

  2. Avatar de Mary
    Mary

    Beaucoup de philosophie et de psychologie, introspection dans ton texte. 🙂

    Jongler avec les idées / pensées, bien les gérer, savoir comment s’en protéger quand elles deviennent intrusives / automatiques, c’est un savoir-faire qui demande du temps, de l’expérience et du travail sur soi.

    En philosophie, on fait la différence entre « le réel » et  » la réalité ». Le réel est par exemple, une chose, telle qu’elle est objectivement, les éléments qui la composent …
    et la réalité est cette chose-là, telle que chacun de nous la perçoit, avec sa propre sensibilité, vécu, mentalité…
    Et c’est justement la façon propre et unique de chacun de nous de percevoir une chose qui fait qu’il y a un seul « réel » absolu, mais une infinité de « réalités ». 🙂

    1. Avatar de Pierre

      Je ne connaissais pas la différence entre le réel et la réalité en philosophie. Je suis content de lire ton texte, j’apprends. Pour moi c’est important d’avoir une ouverture pour recevoir du nouveau. C’est un peu ce que j’essaye de faire ici, écrire pour stimuler les réflexions, non pas dans le but d’avoir « raison » mais dans le but de nous enrichir mutuellement par nos partages.
      🙂

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