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Auteur/autrice : 314r

  • Barbouiller

    Barbouiller

    Faire des tracés, des lignes et des taches sans l’intervention de la volonté donc sans vouloir réaliser un dessin, les anciens appelait ça faire un barbeau. Pour barbouiller on doit accepter ce qu’il se passe. On doit accepter les traits que nous faisons et qui se superposent, se croisent, s’additionnent et ne mène apparemment nul part.

    Tracer des barbeaux est une activité graphique de premier niveau, qui a de l’importance. D’où provient l’impulsion du geste qui barbouille? De la main qui tremble au geste pur, le barbeau n’a pas la mission de représenter quelque chose. Dans l’art du dessin, il est moins qu’un croquis mais plus utile qu’on ne le soupçonne.

    Je dis que l’impulsion de barbouiller vient de l’insconscient. Quand la volonté de faire quelque chose est absente. Et comme souvent, la satisfaction de laisser des traces sur le papier suffit.

    Accepter que toutes ces lignes se croisent et se superposent sans objectif et constater que cela ne sert apparemment à rien est une condition du barbouillage. On ne peut pas barbouiller sans accepter parfois des lignes, des tracés ou des taches. Et ça, c’est important. Philosophiquement et humainement important. Les choses qu’on apprends dans un domaine du savoir sont parfois utilisables ailleurs et c’est le cas ici.

    Ce qui est utile ailleurs, c’est surtout le fait que je suis responsable de ces barbouillages, ils sont de moi. Accepter d’en être responsable alors que techniquement ce n’est pas un dessin, même pas un croquis? Il faut un peu d’humilité dans tout ça. Quand on est habile à accepter les laideurs de nos barbeaux on est mieux disposé pour accepter les choses que nous jugeons imparfaites. Ce qui pour moi, est une base philosophique très importante car la perfection est une pure projection de notre esprit souvent en contradiction avec la réalité.

  • Qu’est-ce qu’un processus créatif pour moi

    Qu’est-ce qu’un processus créatif pour moi

    C’est un processus mental qui se concrétise à travers des activités intellectuelles et/ou manuelles.

    Personnellement, je me pratique à travers des activités habituellement manuelles. J’adore réaliser des choses qui me demandent des gestes répétifs. Ces gestes sont comme une quête du geste juste et la répétition me mène à un état de profonde méditation. J’y cultive la lenteur et les respirations profondes. Une sorte de contre poids du fardeau du Monde.

    J’aime dessiner, colorier, peindre, sculpter, bricoler des choses. Dans mes pratiques, quand je suis en processus créatif, j’expérimente très souvent des micros joies, des sentiments de réussite, des états de valorisation du genre « Hé, c’est quand même moi qui ai fait ça! » et je file mieux.

    Entretenir des activités qui me gardent en processus créatif c’est devenu une priorité pour moi. J’obtiens une bien meilleure santé émotionnelle et mentale.

  • L’inertie vers l’énergie

    L’inertie vers l’énergie

    Parfois, des choses ou des évènements de différentes natures nous plongent dans une lenteur telle que nous considérons notre état comme inerte. Ça m’est arrivé et je me sentais vide, démotivé et le moral à terre.

    Je pense à trois plans ici, (il y en a bien plus que trois). Le plan physique, le plan émotionnel et le plan mental. Chacun d’eux peut, ou non, être en activité plus ou moins dynamique. Nous pouvons être inerte sur le plan physique sans être mort et être très actif sur d’autres plans.

    J’expérimente tous les jours que lorsque je m’active dans un des trois plans de manière créative, les autres se dynamisent. Ce que j’ai observé c’est que d’être en activité de loisirs (sans y être obligé donc) et en plus, y manifester de la créativité, cela active la force. J’évite les excès quand même parce que les blessures de toutes sortes peuvent survenir.

    Je crois qu’il est bien pour quelqu’un de prendre du temps pour un loisir créatif, on devient plus fort, plus résilient, plus tolérant. Un meilleur moral se développe et quoi qu’il se passe en nous et autour de nous, un bon moral fait la différence entre être mal dans notre vie et/ou être bien malgré tout.

    Je nomme ce que j’expérimente.

    N’hésitez pas à commenter et ajoutez-y votre expérience et vos connaissances. C’est le but du blogue de stimuler les échanges en lien avec les loisirs créatifs et leurs apports à notre santé.

    Pierre

  • L’illusion

    L’illusion

    Avoir l’air de, sembler comme, croire que nous sommes ce que nous voyons de nous à travers les autres, leurs paroles, leurs comportements, leur haine ou leur amour. Nous nous projetons vers le vivant en dehors de nous et tout ça, tout ça là, c’est l’ombre.

    Ce que nous sommes c’est la force tranquille qui circule dans notre profondeur intérieure, ce que nous tenons dans notre conscience, et comme les branches des arbres, nous sommes en constant développement vers quelque chose d’encore inhabité. Nous vivons dans un vide sidéral et c’est de là que vient cette sensation de solitude.

    Comme l’arbre n’est pas seul dans la forêt, nous sommes toutes et tous interconnectés grâce aux propriétés du vide. Sans lui, il n’y a pas de place pour vivre. Et de la place, il y en a plus que de la matière. Autant dans l’infiniment petit que dans l’infinement grand.

  • L’imagination

    L’imagination

    Précieuse et méconnue, elle aide à soulever des montagnes mais il faut la laisser là où elle réside, dans le monde imaginaire et pas seulement sous les montagnes.

  • La chance

    La chance

    Sortir d’une vie linéaire, d’une coquille, d’un cocon. Muer et devenir.

  • L’usure

    L’usure

    On dit que ça vit si on sait qu’un jour ça va mourir. Moins on peut et plus on veut. Il y a quelque chose de bien dans le vieillissement. Quelques choses même. Des chercheurs qui cherchent on en trouve et des chercheurs qui trouvent on en cherche.